L’éducation est sans doute l’un des domaines les plus passionnants, et en même temps les plus sensibles, à la croisée des enjeux technologiques, humains et sociaux. L’émergence d’une nouvelle génération de robots éducatifs mérite qu’on se penche sérieusement sur leurs conséquences. Où va-t-on ? Qu’est-ce qui nous attend au coin de l’école ?

L’irruption de l’intelligence artificielle dans les salles de classe

Il n’y a pas si longtemps, le mot “robot” évoquait des images de science-fiction. Aujourd’hui, ces petits camarades cybernétiques font leur entrée en classe, armés d’intelligence artificielle et de big data. Ils ne sont pas seulement capables d’enseigner avec une précision et une patience presque surhumaines, mais aussi d’adapter leurs leçons aux besoins spécifiques de chaque élève. Cette personnalisation de l’apprentissage est l’une des promesses les plus séduisantes de cette technologie.

Évaluation des forces et faiblesses comparées de l’enseignant humain et du bot éducatif

Mais attention, avant de remplacer nos professeurs par des androïdes, il est essentiel de comparer ce que chacun peut offrir. Sans surprise, les robots éducatifs sont imbattables lorsqu’il s’agit d’accumuler et de traiter de vastes volumes d’information. Ils peuvent également donner des feedbacks instantanés et des statistiques d’apprentissage en temps réel.

Cependant, ils manquent cruellement de ce que nous autres, humains, avons en abondance : l’empathie, l’intuition, la créativité, la capacité à comprendre des contextes sociaux complexes. Ce sont ces compétences qui font qu’un professeur peut inspirer et former non seulement des étudiants, mais aussi des citoyens équilibrés et conscients.

Exploration de scénarios possibles : hybridation ou remplacement total ?

Alors, quel est l’avenir de l’éducation ? Un scénario prévoit une école totalement robotisée, où chaque élève a son propre bot privé. Dans l’autre, les professeurs et les robots cohabitent et collaborent, chacun mettant ses forces au service de la mission éducative. C’est sans doute ce dernier scénario qui semble le plus réaliste et souhaitable, à condition bien sûr de préserver la place centrale de l’enseignant dans cette nouvelle équation.

Cela demande une réflexion approfondie, car, au-delà de la technologie, c’est de l’avenir de nos enfants dont il est question. Le test se joue maintenant, et les enjeux sont bien trop importants pour laisser les choses au hasard.

Pour mettre les choses en perspective, selon le rapport 2017 de l’UNESCO, plus de 60% des enfants qui sont actuellement en école primaire travailleront dans des emplois qui n’existent pas encore. À l’ère de la quatrième révolution industrielle, l’éducation est plus que jamais le passeport pour un avenir sû Mi-Marsure.